Eglise Saint-Rémi

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  • Détail (c)Mairie de Camaret-sur-Mer
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Histoire

Au début du XXe siècle, l’église paroissiale (XVIIIe siècle) est dans un état insalubre et est devenue trop exigüe pour accueillir la population croissante de Camaret-sur-Mer (passée d’environ 500 habitants avant 1800 à plus de 2000 après la Première Guerre mondiale). En 1923, une cloche de l’église chute lors de la cérémonie de la bénédiction de la mer. Le recteur douarneniste Joseph Bossenec lance alors un projet de construction d’une nouvelle église, comme l’évoque le célèbre poète marseillais Saint-Pol-Roux dans deux poèmes dont les Psaumes du bercail :

« Son troupeau s’accroissant, notre berger voulut agrandir le bercail.

Il fit choir les vieux murs et rêva d’une haute et vaste bergerie.

Aussitôt ses brebis, qui peinent sur les prés glauques de l’océan,

Convertirent en pierres poissons des filets et crabes des casiers :

Premières pierres qu’on plaça dans le tréfonds de la terre ancestrale

Où jaunissaient les ossements des brebis très anciennes […] »

Le recteur Bossenec obtient l’accord de l’évêché en 1928 et réunit les fonds auprès des paroissiens et des vacanciers sollicités jusque dans leurs hôtels durant l’été. Des quêtes sont organisées dans le diocèse. L’actuelle église Saint-Rémi est construite puis consacrée le 18 août 1931 par monseigneur Duparc. L’ "abbé Bossenec" devient chanoine honoraire de la cathédrale de Quimper. Enfin, en 1956 sont posées des cloches neuves : la Marie (600kg), l’Anne (450kg), la Clotilde (320 kg), et une cloche sans nom fondue à Brest en 1754.

Ainsi, l’histoire de la nouvelle église Saint-Rémi témoigne de la persévérance de la communauté camarétoise et de son « curé », dans un contexte économique difficile, et présente un intérêt patrimonial remarquable bien que ne bénéficiant pas d’une protection comme monument historique.

 

Lieu de mémoire, lieu patrimonial

L’église fut construite par l’architecte brestois Maurice Philippe, qui a su proposer un style urbain et en référence avec l’environnement, rendant cette réalisation, sinon unique, du moins méritant une mention particulière pour son originalité. L’édifice, construit en grès et granite de Locronan et recouvert d’un toit d’ardoise, renferme ainsi plusieurs éléments évoquant le monde maritime : la peinture des murs et de la voûte, jaune et bleu, rappellent le sable et la mer ; des bas-reliefs représentent des bateaux de pêche des années 1930 (les navires construits dans les chantiers à l’époque de l’édification du sanctuaire), des navires de guerre et de commerce ainsi que des scènes de pêche et ancres ; sur le devant de l’autel une « pêche miraculeuse » est peinte sur verre. Joseph Bossennec voulait être le curé des marins, à tel point que les pêcheurs qui s’étaient attachés à lui l’appelaient « tonton Jos ».

Les remarquables vitraux ont été réalisés par différents artistes et entreprise. Celui du transept nord, le plus connu, représente la fameuse bataille de Camaret contre les Anglo-hollandais de 1694 et a été réalisé par les ateliers de J. J. K. Ray d’après les dessins de Jim Sévellec, important peintre et faïencier camarétois. Le vitrail du chevet représentant le Baptême de Clovis est signé J. J. K. Ray. Les autres vitraux sont dus à Fr. Razin et sont en dalle de verre éclaté sur béton.

Enfin, plusieurs sculptures sont à noter, certaines provenant des précédentes églises : des statues du patron de l’église saint Rémi (XVIIe siècle), du patron des pêcheurs saint Nicolas (XVIIe siècle), de la protectrice contre les pirates sainte Marguerite au dragon (XVIe siècle) et deux Vierges en bois (XVIe et XVIIIe siècle). Une statue de sainte Barbe, en kerzantite polychrome, et une sculpture représentant une pieta, en bois polychrome, datent du XVIe siècle et sont les uniques vestiges de la chapelle de Lambézen. Une statue moderne de saint Riok (saint breton à l’origine du culte de saint Rémi) de G. Guéguéniat complète l’ensemble.

 

Le projet de restauration

Les travaux de l’église Saint-Rémi consistent en une rénovation lourde du clocher, de la toiture et des vitraux. Le clocher est actuellement très abîmé par des infiltrations d’eaux et les déjections de chauves-souris qu’abrite l’édifice. La toiture en ardoise se dégrade un peu plus à chaque tempête et nécessite d’être entièrement refaite. Certains vitraux sont brisés.

La charpente va être restaurée, un travail de maçonnerie et de taille de pierres va être fait et un artisan formé auprès des Compagnons du devoir a été sélectionné afin de refaire la toiture selon une technique traditionnelle, la pose au clou des ardoises. Une réfection des parties manquantes des vitraux abîmés va être menée par des artisans verriers. Ces travaux de restauration doivent ainsi permettre une réhabilitation de l’église tout en conservant autant que possible les éléments d’origine.

Enfin, le sanctuaire accueille de nos jours une colonie de reproduction de chauve-souris, les Grand rhinolophes, protégées par un arrêté préfectoral de protection de biotopes du 12 janvier 2001. Les travaux seront menés dans le respect des chauves-souris et de leur habitat.

 

Camaret-sur-Mer vous remercie !

Merci aux généreux donateurs qui soutiennent la restauration de l'église Saint-Rémi via la Fondation du patrimoine !

https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/eglise-saint-remi-a-camaret-sur-mer

Merci à la Fondation du patrimoine qui soutient notre projet !

https://www.fondation-patrimoine.org/

Merci à l'Etat français qui nous soutient et qui a accordé une subvention de 200 000 € en 2020 !

Merci à la Région Bretagne qui nous soutient et qui a accordé une subvention de 60 000 € en 2022 !

 

 

 

 

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